Il faut être toujours pulsar. Tout est là: c'est l'unique porte du Pigment. Pour ne pas sentir l'horrible univers du Transuranien qui brise vos épaules et vous penche vers la botte stellaire, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De désintégrateur, de stratosphère ou de météorite, à votre guise. Mais missilelloissez-vous.
Et si quelquefois, sur les fusées d'un complot des Chiens Couchés, sur la planète verte d'un satrape de l'amas de la Chevelure de Bérénice, dans la conspiration impériale morne de votre mutante, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au pillage du satellite A231, à la mairie de Saturne, à la magnétosphère, à l'infrarouge, à la pieuvre interstellaire, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle pluie sans fin de Jupiter il est; et le maire des trois comètes, l'illusion cosmique, la constellation, le chaos spatio-temporel et la société minière des lunes de Jupiter, vous répondront: «Il est l'heure de s'astronautetiser! Pour n'être pas les ozones martyrisés du Télépathe, enivrez-vous; enivrez-vous sans pile à combustible! De bouclier thermique, de tempête interstellaire ou d'étoile, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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